Assurer l'accès à l'alimentation sur une planète en bonne santé

Stefanos Fotiou, directeur du Pôle, s'exprime lors du Sommet sur les modes de vie durables de Consumers International sur la transformation des systèmes alimentaires pour les personnes et la planète.

Consumers International
12/03/2025

Le 11 mars 2025, les Nations Unies Pôle de Coordination des Systèmes Alimentaires ont participé à la session « Assurer l'accès à la nourriture sur une planète saine » dans le cadre du Sommet sur les modes de vie durables de Consumers International (10-14 mars). Organisée en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour l'environnement, la session a exploré comment l'action en faveur de modes de vie durables - fondée sur le droit essentiel à l'alimentation - peut relever les défis interdépendants de la faim, de la nutrition et de la durabilité environnementale. Avec plus de 733 millions de personnes souffrant de la faim et plus d'un tiers de la population mondiale incapable de se payer une alimentation saine, il est urgent d'agir pour transformer les systèmes alimentaires de manière à respecter les droits de l'homme tout en protégeant la planète.

S'exprimant lors de la session, Stefanos Fotiou, Directeur des Nations Unies Pôle de Coordination des Systèmes Alimentaires, a souligné le rôle essentiel des systèmes alimentaires durables dans la réalisation d'avantages communs en matière de climat et de santé.

« La nourriture doit être produite en harmonie avec la nature. Le système alimentaire mondial est responsable d'un tiers des émissions de gaz à effet de serre, de près de 80 % de la perte de biodiversité et de 70 % de la consommation d'eau douce. Il est essentiel d'intégrer les politiques alimentaires dans l'action climatique pour atténuer ces impacts environnementaux », a-t-il déclaré.

Il a appelé à une transition urgente vers des systèmes alimentaires qui fonctionnent en harmonie avec la nature et suivent une approche fondée sur les droits de l'homme. Soulignant le rôle des consommateurs dans la transformation, il a insisté sur la nécessité de passer d'un modèle d'acheteur passif à un modèle de citoyen alimentaire actif, où les individus sont informés de la manière dont les aliments sont produits et utilisés, ainsi que de leur coût réel. Il a plaidé pour l'intégration de la culture alimentaire dans les programmes scolaires, la remise en question de la domination du marketing des aliments ultra-transformés et l'introduction de politiques telles que la taxation des aliments nocifs pour la santé humaine et planétaire. M. Fotiou a également souligné la nécessité d'une décentralisation du pouvoir alimentaire, en préconisant des stratégies qui donnent la priorité aux systèmes alimentaires locaux et canalisent les fonds publics directement vers les petits exploitants agricoles. Dans la perspective du prochain Bilan de l'UNFSS+4, il a insisté sur la nécessité d'accélérer les mesures visant à réorganiser les systèmes alimentaires de manière à protéger à la fois les populations et la planète.